« La religion est le soupir de la crĂ©ature accablĂ©e, l’Ăąme d’un monde sans cĆur, de mĂȘme qu’elle est l’esprit d’un Ă©tat de choses oĂč il n’est point d’esprit. Elle est lâopium du peuple. »
Karl Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel, 1843.
Le philosophe Karl Marx (1818-1883) a accusĂ© la religion dâĂȘtre « lâopium du peuple » : si lâhomme a besoin de religion, ce nâest pas quâil se sente limitĂ© et imparfait, câest quâil est misĂ©rable. Et une telle misĂšre nâest pas dâabord thĂ©ologique ni mĂȘme psychologique, mais rĂ©elle, matĂ©rielle, ancrĂ©e dans un « Ă©tat » social et Ă©conomique caractĂ©risĂ© par lâexistence historique de rapports politiques de domination, de rapports sociaux dâinĂ©galitĂ© et de rapports Ă©conomiques dâexploitation.
Or, la Bible nâa pas attendu Marx pour annoncer et revendiquer la libĂ©ration de ces rapports humains de domination, par la libertĂ© offerte dans la foi de Dieu. Elle critique les religions qui oppriment lâhumain et dessine une vie spirituelle qui rĂ©prouve toute exploitation.