đŸ˜” La religion est-elle un opium et une fuite ?

« La religion est le soupir de la crĂ©ature accablĂ©e, l’Ăąme d’un monde sans cƓur, de mĂȘme qu’elle est l’esprit d’un Ă©tat de choses oĂč il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple. »

Karl Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel, 1843.

Le philosophe Karl Marx (1818-1883) a accusĂ© la religion d’ĂȘtre « l’opium du peuple Â» : si l’homme a besoin de religion, ce n’est pas qu’il se sente limitĂ© et imparfait, c’est qu’il est misĂ©rable. Et une telle misĂšre n’est pas d’abord thĂ©ologique ni mĂȘme psychologique, mais rĂ©elle, matĂ©rielle, ancrĂ©e dans un « Ă©tat Â» social et Ă©conomique caractĂ©risĂ© par l’existence historique de rapports politiques de domination, de rapports sociaux d’inĂ©galitĂ© et de rapports Ă©conomiques d’exploitation.

Or, la Bible n’a pas attendu Marx pour annoncer et revendiquer la libĂ©ration de ces rapports humains de domination, par la libertĂ© offerte dans la foi de Dieu. Elle critique les religions qui oppriment l’humain et dessine une vie spirituelle qui rĂ©prouve toute exploitation.