🙏 À quoi sert la prière ?

La prière est une relation entre Dieu et l’être humain, entre l’être humain et Dieu. Elle est importante dans la mesure où elle permet d’adresser une requête à Dieu, mais aussi et surtout de se placer devant Dieu, en dialogue avec lui… La prière peut prendre différentes formes : individuelle ou collective, en un lieu particulier ou chez soi, parlée ou silencieuse. Elle peut être une louange, un remerciement, une manière de se confier ou de confier une situation particulière à Dieu, une demande particulière, une expression de ce qui nous pèse ou nous réjouit.

Il leur disait une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, sans se lasser.

Luc 18.1

💂 La Bible est-elle un livre de règles morales ?

Quelle idée étrange ! D’où vient-elle ? Ne viendrait-elle pas des vieux souvenirs d’une éducation chrétienne ? Alors ne serait-il pas temps de réexaminer cela d’un regard actuel et adulte ?

Il y a bien des règles morales dans la Bible, disons plutôt une éthique, une expérience multimillénaire pour aider à mener sa vie. Mais il y a bien plus. Si la Bible n’était qu’un recueil de règles morales, elle serait depuis longtemps brûlée, perdue dans les oubliettes du passé. Tora est traduit classiquement par loi ; mais cela signifie enseignement.

Alors qu’est-ce que la Bible ? C’est un livre où nous trouvons de paroles de vie. Des paroles humaines, écrites par des humains, mais inspirées par Dieu. Et aujourd’hui en les lisant, l’Esprit Saint agit et notre vie change. Et nous découvrons par la foi la Parole de Dieu.

Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas en nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous ouvrait le sens des Écritures ?

Luc 24.32

⛪ Quelle est la différence entre une messe catholique et un culte protestant ?

Pour les chrétiens, la messe ou le culte représente un moment privilégié, où le fidèle se présente à Dieu et lui rend honneur. C’est aussi le temps de se rendre disponible à la Parole de Dieu, à la prière et à la bénédiction, au chant et aux sacrements. Mais il existe, outre ces points communs, des divergences entre les célébrations catholiques et protestantes.

La messe catholique est centrée sur l’eucharistie présidée par un prêtre ordonné, ordination qui lui donne le pouvoir de la transsubstantiation : pain et du vin deviennent véritables corps et sang du Christ, renouvelant le sacrifice de la croix qui apaise la colère de Dieu contre le péché du monde.

Le culte protestant est quant à lui centré sur la lecture de la Bible et la réflexion personnelle, enrichie par une prédication donnée par un pasteur ou un laïc. Le pasteur n’a aucun « pouvoir » : sa prédication n’est pas la pensée de l’Église, ni une pensée obligatoire, mais plutôt un témoignage personnel. 

✝ Faut-il devenir chrétien pour être sauvé ?

Selon la Bible, le salut est une notion spirituelle qui signifie « délivrance et libération ». Une personne qui « possède » le salut se trouve ainsi délivrée et libérée du péché, de l’insatisfaction et de la condamnation. La Bible reconnaît cette délivrance comme le cadeau universel que Dieu veut faire à toute l’humanité ; s’il n’est donc pas lié à l’appartenance à une Église confessionnelle, la tradition chrétienne se comprend comme le moyen institué spécialement pour transmettre ce « cadeau » d’une vie libre.

En effet, si, avec ta bouche, tu reconnais en Jésus le Seigneur, et si, avec ton cœur, tu crois que Dieu l’a réveillé d’entre les morts, tu seras sauvé.

Romains 10.9

👿 Qui est un pécheur ?

Dans la Bible, le péché est davantage une mauvaise direction qu’une faute, qu’un choix fait avec malice. Le péché pose d’abord la question de la relation à Dieu, autant que celle de la relation avec le prochain. Le péché s’oppose donc plus à la foi qu’à la vertu.

Le pécheur est celui qui prend la direction des ténèbres plutôt que de la lumière ; il est celui qui se montre infidèle à l’Alliance, qui trahit l’amour et s’éloigne de son prochain. Aussi n’est-il d’autre remède au péché que le pardon du Dieu de la grâce, ce Père révélé par Jésus-Christ qui pardonne et qui aime le pécheur.

🏛 Faut-il séparer l’Église et l’État ?

En France, pendant des siècles, l’État et l’Église catholique ont été liés. La loi instituant la „séparation des Églises et de l’État“ du 9 décembre 1905 est alors acceptée assez facilement par les protestants. Minorité habituée à se méfier de l’État, ayant souffert du triomphalisme catholique, certains de ses membres sont probablement satisfaits de voir l’Église majoritaire (catholique) réduite au droit commun d’une association comme les autres.

Aujourd’hui, la réalité légale de la laïcité (le fait de la séparation des religions et de l’État) permet à la pluralité d’Églises chrétiennes (devenues toute minoritaires, y compris l’Église catholique) d’exister dans une société multi-convictionnelle.

Alors Jésus leur dit : Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.

Marc 12.17

😈 Quel est le plus grand péché ?

Si l’Évangile annonce le pardon à chaque page, un verset nous interpelle toutefois. Il désigne ce qu’on désigne parfois par « péché impardonnable » : « tout péché et tout blasphème sera pardonné aux Hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera jamais pardonné. » (Matthieu 12 :31-32). Une confusion étendue entoure ce verset.

Notons dans un premier temps que ce passage affirme bien, dans sa première partie, que « tout péché et tout blasphème sera pardonné ». Dieu n’abandonne pas son enfant, quand bien même ce dernier le mépriserait, le nierait, l’oublierait : Il peut tout pardonner. 

C’est le refus de la vie en elle-même que ce verset dénonce. Quel est donc cet homme qui blasphème contre l’Esprit et que rien ne pourra sauver ? Cet homme, c’est en partie chacun de nous, mais en même temps ce n’est personne en totalité. Il y a en chacun une part de refus et donc un manque d’être. Mais en même temps, personne ne pourrait être totalement dénué d’Esprit-Saint. Personne ne peut être totalement dénué de la moindre étincelle de désir de pouvoir aimer ou être aimé. Il y a et il aura toujours au moins une petite trace de l’Esprit, et donc une raison pour Dieu d’espérer et d’agir pour son enfant.