La mystique vise l’union immédiate de l’âme avec Dieu, dans une expérience intime et sensible. C’est beau. La foi vécue de façon personnelle a une dimension mystique. Ne jugeons pas trop vite des expressions de foi qui nous semblent étranges ; Dieu s’adresse à chacun d’une manière unique. Dieu parle à notre corps et à nos émotions, à notre cœur. Une foi purement intellectuelle deviendrait sèche et théorique.
Inversement, une foi purement sensible manquerait d’ancrage. Le mystique pur fluctuerait au gré des émotions, d’exaltations en déceptions. Il se laisserait illusionner par des phénomènes psychologiques dans sa quête de signes. Il se perdrait dans une vague spiritualité, un sentiment religieux universel. Il deviendrait centré sur lui-même, cherchant sa divinité en lui-même, jusqu’à vouloir se diviniser à travers une technique ou des objets sacrés.
En réalité ce n’est pas un effort humain qui nous fera monter vers Dieu. Tout vient de Dieu, qui vient se révéler en Jésus-Christ notre sauveur. Il nous donne sa parole dans les Écritures. Il nous donne une communauté de frères et sœurs, l’Église. Il nous donne son Esprit Saint. Ainsi nous le connaissons en vérité, et nous demeurons dans son amour.
« Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous, nous sommes un, — moi en eux et toi en moi — pour qu’ils soient accomplis dans l’unité et que le monde sache que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. »
Jean 17.22-23