💭 Est-ce raisonnable de croire en Dieu ?

On a parfois l’impression que la foi chrétienne serait opposée à la raison, en demandant une adhésion aveugle, qui ferait appel à la crédulité et s’opposerait à toute réflexion.

Or, selon la Bible, Dieu a choisi de se révéler par la parole. Le langage est le moyen de communiquer des idées, d’établir une communication entre des êtres rationnels. C’est un Dieu intelligent qui veut entrer en contact avec notre intelligence par le biais d’une communication intelligible.

En cela, le Dieu de la Bible est bien plus rationnel que bien des approches mystiques modernes, où le contact avec Dieu (ou la Nature, la Vie, la Force …) ne se fait que par le ressenti ou par une communion indéfinissable. Si de tels éléments interviennent dans la foi biblique, la Bible donne à la foi un contenu et appelle ainsi une appropriation intellectuelle.

Pourtant, la raison elle-même peut admettre qu’elle ne sait pas tout. L’être humain n’est pas seulement rationnel, il est aussi émotion, sentiment, désir, poésie, spiritualité, vie. La raison à elle seule ne pourra jamais totalement saisir et cerner Dieu.

22 Les Juifs, en effet, demandent des signes, et les Grecs cherchent la sagesse. 23 Or nous, nous proclamons un Christ crucifié, cause de chute pour les Juifs et folie pour les non-Juifs ; 24 mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs, un Christ qui est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. 25 Car la folie de Dieu est plus sage que les humains, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les humains.

1 Corinthiens 1.22-25

👂 Dieu entend-il nos prières ?

Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé.

Marc 11.24

Si vous me demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.

Jean 14.14

Oui, Dieu entend ; et pourtant, Dieu ne répond pas toujours selon notre souhait. Dieu est libre. Cherchons Dieu, écoutons sa volonté. Soyons unis à lui, que notre volonté réponde à la sienne.

Que ce ne soit pas ma volonté qui advienne, mais la tienne.

Luc 22.42

Dieu est présent, et il répond.

Car le SEIGNEUR a entendu mes pleurs,
le SEIGNEUR a entendu ma supplication ;
le SEIGNEUR accueille ma prière.

Psaume 6.9-10

🗣 La Bible est-elle la parole de Dieu ?

Je mettrai mes paroles dans sa bouche.

Deutéronome 18.18

La Bible est écrite par des êtres humains, mais nous croyons qu’ils sont inspirés de l’Esprit Saint.

Dans mon expérience, ce n’est pas si simple. Plusieurs paroles m’ont saisi immédiatement par leur beauté et leur vérité, et pris d’émotion, je ne me lasse pas de les réécouter, et de découvrir leur profondeur. D’autres me laissent indifférent, me posent question.

Pour traduire le potentiel de la Bible, nous pouvons dire qu’elle n’est pas automatiquement parole de Dieu, mais qu’elle devient parole de Dieu nouvellement, à chaque fois que Dieu me parle à travers elle. Et en cela elle est vivante. Elle est parole de Dieu, non seulement parce que Dieu a parlé, mais parce qu’aujourd’hui, Dieu parle.

Mais les autres paroles, qui ne me parlent pas, peut-être suis-je appelé à les recevoir aussi comme paroles de Dieu ? Peut-être puis-je écouter Dieu, lui demander de me révéler leur sens pour moi ? Peut-être puis-je lui demander de changer mon cœur pour que je puisse m’ouvrir à sa volonté et l’entendre me parler ?

La parole du SEIGNEUR me parvint.

Jérémie 1.4,11,13 ; 2.1 ; 13.3,8 ; 16.1 ; 18.5 ; 24.4 ; 32.6 ; Ézéchiel 3.16 ; 6.1 ; 7.1 ; 11.14 ; 12.1,8,17,21,26 ; 13.1 ; 14.2,12 ; 15.1 ; 16.1 ; 17.1,11 ; 18.1 ; 20.2 ; 21.1,6,13,23 ; 22.1,17,23 ; 23.1 ; 24.1,15 ; 25.1 ; 26.1 ; 27.1 ; 28.1,11,20 ; 29.1,17 ; 30.1,20 ; 31.1 ; 32.1,17 ; 33.1,23 ; 34.1 ; 35.1 ; 36.16 ; 37.15 ; 38.1 ; Zacharie 4.8 ; 6.9

🕌 Juifs, chrétiens et musulmans ont-ils le même Dieu ?

Les Juifs, comme les Chrétiens et les Musulmans, croient en un Dieu unique. A priori, il s’agit bien du même Dieu, identifié comme le Dieu d’Abraham. Le patrimoine commun entre ces trois « monothéismes »  se résume en trois points. Dans chacune de ces religions :

  • Dieu est créateur : l’homme vient de Dieu et retourne à Dieu ;
  • Dieu aime ses enfants : miséricorde et pardon sont accordés aux croyants ;
  • la mort est un passage et non un terme, d’où une véritable espérance dans la vie éternelle.

Au-delà des valeurs communes, existent de réelles différences. Pour les chrétiens, Jésus-Christ fils de Dieu a révélé le Père. Dieu nous aime tant qu’il est devenu un être humain parmi nous, et a tout donné, jusqu’à donner sa vie pour que nous vivions. Jésus-Christ a changé notre compréhension du visage de Dieu. En lui nous pouvons le connaître.

Jésus dit à la Samaritaine :

« Femme, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient — c’est maintenant — où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car tels sont les adorateurs que le Père cherche. »

Jean 4.21-23

💀 Comment savoir ce qui se passe après la mort ?

L’espérance chrétienne d’une vie après la mort est une facette de la foi en la résurrection de Jésus-Christ. Cette affirmation d’un mort qui revient à la vie paraît aujourd’hui incompréhensible. Pourtant, il arrive qu’un mort revienne à la vie – pensons, par exemple, à ces opérations où un patient passe par une mort clinique avant d’être ramené à la vie. On a même envisagé qu’on pourrait parvenir à provoquer artificiellement la mort d’un individu, à le conserver en bon état, en le congelant, et plus tard à le ranimer. Il deviendrait alors banal d’être un ressuscité.

Du temps de Jésus, circulaient plusieurs histoires de morts revenus à la vie. En Grèce, on racontait qu’Orphée était descendu aux enfers (au séjour des morts) pour y chercher sa femme Euridyce et la ramener à la vie terrestre. En Égypte, il y avait le mythe d’Isis et d’Osiris. Dans l’Ancien Testament, on trouve des récits de résurrection : ainsi le prophète Elie rend la vie au fils de la veuve de Sarepta. Le Talmud nous apprend qu’au premier siècle de notre ère, certains rabbins passaient pour avoir le pouvoir de ressusciter. On se souvient qu’Hérode, entendant parler de Jésus, se demanda si Jean Baptiste, qu’il avait fait décapiter n’était pas revenu à la vie. Les Évangiles nous rapportent que Jésus a opéré des résurrections : celle de son ami Lazare, celle de la fille de Jaïrus, celle du fils de le veuve de Naïn.

Comment peut-on alors affirmer que la résurrection du Christ est unique, décisive et fondamentale ? Pour le Nouveau Testament, il n’y a aucune comparaison, aucune commune mesure entre les faits ou les récits d’un mort revanant à la vie et ce qui arrive au Christ trois jours après sa crucifixion. Dans un cas, nous avons des retours à la vie naturelle ; dans l’autre le surgissement d’une vie autre que naturelle.

Le retour à la vie naturelle représente l’objectif que poursuit la médecine. Elle veut rendre au malade la santé qu’il a perdue et lui permettre de vivre aussi normalement que possible. Il en va de même pour les résurrections opérées par les prophètes, les disciples, ou par Jésus lui-même. Le miraculé retourne à ses occupations habituelles, il retrouve la vie qu’il menait auparavant. Lazare a repris son travail, sa place à son foyer ; il a vécu, il a vieilli et il est mort. La fille de Jaïrus a grandi, s’est probablement mariée et eu des enfants ; elle a vécu, elle a vieilli et elle est morte. La résurrection se présente ici comme une guérison particulièrement spectaculaire. Elle rétablit le cours d’une existence accidentellement interrompue, elle n’en change pas la nature.

Le surgissement d’une vie autre que naturelle, voilà ce qu’entendent annoncer les récits de Pâques. Après sa résurrection, Jésus ne revient pas à son existence passée. Il apparaît et disparaît, il se manifeste et s’éloigne de manière toujours mystérieuse. Certes, les évangiles soulignent fortement la réalité physique et matérielle de la résurrection. Jésus mange et boit. On peut le toucher ; on trouve son tombeau vide. Le Ressuscité n’est pas un fantôme inconsistant ou une illusion qui s’expliquerait pas quelque phénomène psychique.

Toutefois, les évangiles insistent encore plus sur la transformation intervenue. Ses compagnons ont de la peine à reconnaître Jésus et à l’identifier. Ainsi Marie Madeleine dans le jardin qui le prend d’abord pour le jardinier ; ainsi les disciples d’Emmaüs qui cheminent avec lui, l’écoutent, et ne découvrent qu’après que c’est le Christ qui est avec eux ; ainsi les disciples qui pêchent dans la mer de Tibériade qui ne le reconnaissent pas tout de suite.

La résurrection du Christ ne constitue pas une guérison qui permet le retour à la vie physique habituelle. Elle ne se borne pas à un phénomène de „cadavre revenu à la vie“. Elle représente bien autre chose : le surgissement dans notre monde d’une forme de vie nouvelle et originale qui vient de Dieu, et qui dépasse nos possibilités naturelles. Cette vie incarnée en Jésus est ouverte et offerte à ses disciples qui dans la foi commencent à y entrer ; elle fait d’eux des êtres nouveaux, dans la vie avant la mort. Elle leur permet de ne plus se soucier de la vie après la mort.

🥶 La souffrance vient-elle de Dieu ?

Le diable est responsable

L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable.

Matthieu 13.39

Dieu veut nous donner la vie et le bonheur. Il ne désire pas notre souffrance. Le mal vient du diable. Ou encore, il vient de la liberté de l’homme quand celui-ci choisit de suivre le diable. Dieu pourrait supprimer la souffrance aujourd’hui ; mais que resterait-il alors de notre humanité ?

Dieu souffre avec nous

3 Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui de qui on se détourne, il était méprisé, nous ne l’avons pas estimé. 4 En fait, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’était chargé.

Ésaïe 53.3-4

Au lieu d’abolir la souffrance, en Jésus-Christ Dieu a choisi de se montrer lui-même souffrant, solidaire des humains, moqué, humilié, fouetté, et finalement tué d’une mort lente et infamante sur la croix. L’écrivain Paul Claudel dit : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. » Dès lors, quand nous souffrons, nous ne sommes jamais seuls. Jésus-Christ est avec nous au plus noir de la souffrance. Appelons-le à notre secours ! Appuyons-nous sur lui !

La souffrance disparaîtra

Aussi atroce qu’elle soit, la souffrance n’est que temporaire. La résurrection du Christ est la victoire sur toute mort et toute souffrance. Et cette espérance, déjà accomplie mais pas encore manifestée, deviendra réalité pour nous :

Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.

Apocalypse 21.4

👑 Dieu gouverne-t-il le monde ?

La toute-puissance de Dieu voudrait qu’il gouverne le monde. Pourtant le monde paraît bien peu suivre la volonté de Dieu. Plusieurs visions du monde coexistent, que l’on peut schématiser par l’opposition entre calvinistes et arminiens au sein même du protestantisme réformé.

Tout est à Dieu

Selon la position calviniste, fortement appuyée sur la Bible, Dieu gouverne le monde (Ps 103.19 ; Dn 4.32 ; 1 Co 15.27 ; Éph 1.11). Dieu est souverain. Rien ne s’oppose à sa volonté. Tout est entre ses mains. Cela nous invite à nous abandonner à lui en toute confiance, à ne pas compter sur nos propres forces mais à nous remettre entièrement à lui. Car nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres, mais par la foi.

Dieu donne la liberté

Pour les arminiens, cela pose le problème de l’existence du mal dans le monde, et celui de la prédestination contre la liberté de l’être humain. Selon eux, l’être humain est libre. Dieu s’est mis en retrait pour lui donner cette liberté. Pour que l’être humain puisse gouverner sa vie, Dieu a accepté de ne pas gouverner le monde. Cette liberté donne la possibilité à chaque être humain de rejeter Dieu, mais aussi de choisir de l’aimer vraiment.

Dieu gouverne le monde, potentiellement. Il va se révéler dans son règne d’amour à venir. Il est déjà le créateur de tout ; il a déjà tout accompli. Aujourd’hui cependant, ce n’est pas encore actualisé. Et Dieu se fait discret ; il ne s’impose pas, par respect envers l’humanité, par amour. Dieu gouverne, mais pas à la manière des hommes.

Dans le monde, vous connaissez la détresse, mais courage ! Moi, j’ai vaincu le monde.

Jean 16.33