Si, tout Ă fait. Si nous ne le voyons plus ainsi, c’est que nous y sommes trop habituĂ©s. La croix est scandaleuse. Avoir la croix pour symbole Ă©quivaut Ă prendre pour emblĂšme une potence ou une guillotine.
En DeutĂ©ronome 21.22-23, c’est mĂȘme une malĂ©diction, comme le rappelle la lettre aux Galates :
Le Christ nous a rachetĂ©s de la malĂ©diction de la loi en devenant malĂ©diction pour nous â car il est Ă©crit : Maudit soit quiconque est pendu au bois.
Galates 3.13
Certaines reprĂ©sentations cadavĂ©riques ou sanguinolentes de la croix, peuvent nous remplir d’horreur et de rĂ©pulsion. Elles sont peut-ĂȘtre plus rĂ©alistes que des croix apaisĂ©es, Ă©dulcorĂ©es. Car le Christ a vraiment souffert, et de façon atroce, que nous aimions ou non nous le rappeler.
Simplement la croix ne peut rester que cela, sinon elle devient fascination morbide. La croix reprĂ©sente l’amour de Dieu pour nous, lui qui est mort pour nous dans la personne de JĂ©sus-Christ. Et la croix n’est pas la fin, mais le dĂ©but d’une vie nouvelle, d’une vie Ă©ternelle, par la rĂ©surrection. En mourant sur la croix, JĂ©sus-Christ a vaincu le pouvoir de mort. Et le symbole de mort s’inverse en signe de vie ressuscitĂ©. Si la croix montre cela, alors c’est une bonne nouvelle et nous voulons la contempler pour nous en rĂ©jouir. La croix, instrument de torture, reprĂ©sente l’abolition de la torture. Instrument de mort, elle signifie l’abolition de la mort.
Mort, oĂč est ta victoire ? Mort, oĂč est ton aiguillon ?
1 Corinthiens 15.55