🚸 « Suivre le Christ », est-ce la même chose que suivre un gourou ?

Un appel revient sans cesse dans les évangiles : suivre Jésus.

Suis-moi.

Matthieu 8.22 ; 9.9 ; 19.21 ; Jean 1.43 ; 21.19,22

Et la rĂ©ponse est immĂ©diate et totale chez tous ceux qui l’entendent.

De grandes foules le suivirent.

Matthieu 4.25 ; 8.1 ; 12.15 ; 19.2 ; 20.29 ; 21.9

Nous, nous avons tout quitté pour te suivre.

Matthieu 19.27

JĂ©sus attire les foules, il semble avoir un magnĂ©tisme mystĂ©rieux… et inquiĂ©tant. Qui est cet homme ? A-t-il ensorcelĂ© ces gens, les manipule-t-il ? Est-il un gourou qui les entraĂ®ne dans sa secte ?

Le mot de gourou est d’origine hindi. Il dĂ©signe un « maĂ®tre spirituel, dans la religion brahmanique » ; et par extension, le « dirigeant d’une secte ». JĂ©sus a pu ĂŞtre comparĂ© Ă  un sage hindou, ou Ă  un prĂ©curseur de Gandhi, apĂ´tre de la non-violence. Prophète, enseignant, guĂ©risseur, ami des pauvres et des petits, il fait du bien autour de lui. Il est un maĂ®tre spirituel entourĂ© de disciples.

Mais il va plus loin, et peut-ĂŞtre trop loin, jusqu’Ă  la dĂ©rive sectaire. JĂ©sus se revendique fils de David, roi des Juifs, fils de Dieu, Messie, Seigneur. Il affirme son autoritĂ© pour dĂ©cider du shabbat, pour pardonner les pĂ©chĂ©s, pour exorciser les dĂ©mons. LĂ  il n’est plus le gentil baba cool inoffensif prĂŞchant le peace and love. Il se fait l’Ă©gal de Dieu.

Dès lors, il n’y a pas de demi-mesure possible. S’il n’est qu’un homme, alors il est pire qu’un gourou. Les autoritĂ©s juives sont scandalisĂ©es du blasphème et de l’idolâtrie. Elles parviennent Ă  faire condamner Ă  mort et exĂ©cuter l’imposteur dangereux. Des gardes sont mĂŞme postĂ©s près du tombeau pour Ă©viter que ses disciples ne prolongent l’existence de sa secte après sa mort.

Maintenant, si JĂ©sus est vraiment Dieu, alors le suivre comme un disciple suit son maĂ®tre, le vĂ©nĂ©rer comme un gourou, l’adorer comme Dieu n’est pas excessif. JĂ©sus peut ĂŞtre notre gourou et bien plus encore. Il est le chemin, la vĂ©ritĂ©, la vie. L’amour qu’il a pour moi me permet de lui faire confiance, entièrement. Il n’abusera pas de cette confiance comme le ferait un gourou humain. C’est pourquoi je le reconnais comme mon Seigneur.

Non, suivre le Christ n’est pas la mĂŞme chose que suivre un gourou ; c’est bien pire, bien plus radical. Ă€ moi aussi, il me lance cet appel : « Suis-moi ! » Que rĂ©pondrai-je ?