La toute-puissance de Dieu voudrait qu’il gouverne le monde. Pourtant le monde paraît bien peu suivre la volonté de Dieu. Plusieurs visions du monde coexistent, que l’on peut schématiser par l’opposition entre calvinistes et arminiens au sein même du protestantisme réformé.
Tout est à Dieu
Selon la position calviniste, fortement appuyée sur la Bible, Dieu gouverne le monde (Ps 103.19 ; Dn 4.32 ; 1 Co 15.27 ; Éph 1.11). Dieu est souverain. Rien ne s’oppose à sa volonté. Tout est entre ses mains. Cela nous invite à nous abandonner à lui en toute confiance, à ne pas compter sur nos propres forces mais à nous remettre entièrement à lui. Car nous ne sommes pas sauvés par nos Å“uvres, mais par la foi.
Dieu donne la liberté
Pour les arminiens, cela pose le problème de l’existence du mal dans le monde, et celui de la prédestination contre la liberté de l’être humain. Selon eux, l’être humain est libre. Dieu s’est mis en retrait pour lui donner cette liberté. Pour que l’être humain puisse gouverner sa vie, Dieu a accepté de ne pas gouverner le monde. Cette liberté donne la possibilité à chaque être humain de rejeter Dieu, mais aussi de choisir de l’aimer vraiment.
Dieu gouverne le monde, potentiellement. Il va se révéler dans son règne d’amour à venir. Il est déjà le créateur de tout ; il a déjà tout accompli. Aujourd’hui cependant, ce n’est pas encore actualisé. Et Dieu se fait discret ; il ne s’impose pas, par respect envers l’humanité, par amour. Dieu gouverne, mais pas à la manière des hommes.
Dans le monde, vous connaissez la détresse, mais courage ! Moi, j’ai vaincu le monde.
Jean 16.33